lundi 15 octobre 2012

Cet homme là, qui nous dirige maintenant est « le prêt-à-porter du wadisme en miniature ! »


Pour une suppression pure et simple des fonds politiques du président de la république ! Après la suppression du sénat et du poste de vice-président, celle des fonds politiques s’impose dés maintenant et sans conditions !
Pour autant et pour cause, aucune réforme potentielle n’est à l’ordre du jour pour assainir la bonne gouvernance et la salubrité publique. Macky s’attaque à son mandat présidentiel qui passe de 7 ans à 5 ans, mais passe sous silence la plaie béante et se garde bien de s’attaquer aux fonds politiques lesquels ne servent qu’à corrompre une certaine clientèle politico-conservatrice apparemment respectable. Motus et bouche cousue sur la question qui fâche.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les fonds politiques restent incontestablement un label récurrent de mal gouvernance et une machine à corruptions au service de l’exécutif ubiquitaire. Le nouvel arrivant sous des oripeaux imaginaires de bonne gouvernance de rupture sobre, vertueuse, transparente et efficace, ne déroge point à la règle, au contraire, il ne pipe mot, mais fait profil bas malgré les beaux discours torrentiels. Les fonds politiques, caisse noire, fonds spéciaux ou fonds secrets, le mal est le même. Même si le vocabulaire mute comme un serpent. Quelles que soient les appellations des uns et des autres, ils ont la peau dure. C’est un scandale, une écharde au sommet de l’état.
Nos présidents sont-ils donc des affairistes cachés, qui se nourrissent de cette manne avilissante qui n’a que trop duré ? Un manque à gagner du contribuable astiqué comme un chiffon qu’on jette à la poubelle après l’avoir pompé bassement. C’est ridicule et honteux pour des gens aux mains déjà bien pleines !
A combien donc s’élèvent-ils réellement ? Les journalistes avancent la rondelette de 8 mds, pour arrondir les angles, mais la somme exacte reste tout de même un secret d’état jalousement gardé, un tabou. Motus et bouche cousue sur ce scandale ubuesque, permanent de la république. Un petit rappel : 2007, en pleine affaire rocambolesque opposant et wade-idy, les « fonds secrets », « caisse noire », « fonds politiques », « fonds spéciaux », s’élevèrent, alors officiellement à 620 millions de francs Cfa, autorisés par l’assemblée nationale, pour atteindre finalement le chiffre astronomique de 14 mds.
Peu importe donc ses qualités, mais cet homme là, qui nous dirige maintenant et nous promet une rupture des mots est « le prêt-à-porter du wadisme en miniature ! »
Mais le ver était nécessairement déjà dans le fruit, car les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. En apparence, ceux qui sont aux commandes sont blancs comme neige. Il paraît qu’ils sont en totale rupture avec les anciens adeptes de la dictature. Il paraît que la république retrouve ses marques d’antan pour égaler celle de la cinquième république normale. Une simple vue de l’esprit. Mais la réalité est tout autre. « La transparence médiatique » au service du politique masque par son écran de fumée.
Cure d’austérité ! La crise est passée par là, vie très chère, factures suffocantes du courant électrique, inondations intempestives, sans répit, jouant les trouble-fête, créant la désillusion monumentale et le moral des ménages en berne constamment, mais visiblement, le président lui-même bien ravitaillé vit sous les ors du palais avec l’abondance des fonds politiques, coulant à flot, à disposition, ainsi que l’oligarchie du centrisme clanique débridé, déjà gloutonné par le miracle du 25 mars dernier, d’une présidence à défaut et par dépit, comme si cela ne suffisait pas, sur fond de cure de culot d’une fondation bidon « servir le Sénégal » pour mieux se servir et servir politiquement son mari, eh bien, pour ces gens là, qui ne connaissent nullement la crise, mais n’en ont cure.
Contrairement aux idées reçues, les fonds politiques logés à la présidence de la république, résultent incontestablement d’une monarchie républicaine. Pour autant et pour cause, aucune réforme potentielle n’est à l’ordre du jour pour assainir la bonne gouvernance et la salubrité publique. Macky s’attaque à son mandat présidentiel qui passe de 7 ans à 5 ans, mais passe sous silence la plaie béante et se garde bien de s’attaquer aux fonds politiques lesquels ne servent qu’à corrompre une certaine clientèle politico-conservatrice apparemment respectable. Motus et bouche cousue sur la question qui fâche.
Cette caisse noire dite des fonds politiques constitue remarquablement une véritable usine dans l’art de la corruption massive et active, diligentée par le premier magistrat de la république. Ce n’est pas une démocratie, mais une dictature pure et simple !
Abdoulaye wade déclarait que Karim Wade, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, sûrement, des terres, des océans de la planète est plus intelligent et plus compétent que tous les leaders de l’opposition’. ‘’Personne dans l’opposition n’a la compétence économique et financière de Karim.’’
Et Macky suit la même logique décapante, faisant florès, sermonne : Je suis président de la république, je nomme donc qui je veux » ; un discours « soft fortement codifié », laissant entrevoir, en réalité, « ma tey lou manex def monou lenn ci dara ». Entre wade et son élève, la tonalité des discours se passe de commentaire. La même mécanique sémantique révulse par son caractère névrotique. Lequel des deux donc méprise autant les sénégalais ?
La nomination obscure d’Aminata Niane au poste de « conseillère spéciale » relève incontestablement d’une autre dérive sémiologique plus que parlante, qui en dit long sur la nature de cette nomination à la fois burlesque, irrationnelle. Messieurs les Ministres et Ministres Conseillers, levez-vous et au garde-à-vous, fermez la tous donc ou démissionnez, en me rendant vos tabliers !
Conseillère spéciale, très emphatique ! Qu’est-ce qui se cache donc derrière cette nomination extraordinairement bizarre au moment où par comme hasard, une enquête préliminaire plus que fondée, diligentée par le Procureur de la République, chargée de faire la lumière sur la gestion du Projet de promotion des investissements privés (Ppip) logé à l’Apix que dirigeait Aminata Niane. Comme par coïncidence, cette dernière, « très inquiète », est reçue discrètement plusieurs fois, avant d’être nommée. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette nomination trop hâtive semble s’inscrire dans une logique d’histoire rocambolesque et hystérique, ambigüe et obscure. Comment peut-on prêcher à la fois la bonne parole d’une gouvernance de rupture sobre, vertueuse, transparente et nommer discrètement Aminata Niane, une personne présumée mouillée jusqu’au cou, décriée, coupable et capable des faits incriminés sur des histoires carambouilleuses, suscitant la curiosité du procureur, qui s’apprêtait, à faire toute la lumière sur la gestion du Projet de promotion des investissements privés sous la responsabilité de l’apix que dirigeait alors cette dernière ?
Peut-on vraiment parler d’équité, de moralité et d’indépendance de la justice supposée libre et libérée lorsque l’exécutif lui-même s’autorise tout, en étant juge et partie ? N’y a-t-il pas l’ombre d’un doute d’une politique à géométrie variable et réellement coupable des pratiques peu orthodoxes lorsque de petits larcins, pour leur grade, sont livrés aux chiens et traînés à la boue, à libre cours, sans répit, dans les tribunaux aux ordres, pendant que l’ex patronne de l’apix, choyée pour ses beaux yeux et non point pour sa compétence supposée, est épargnée ipso facto des audits audibles en la nommant conseillère spéciale ? Que dire des contradictions d’un régime au verbiage creux et verbeux, qui s’autoproclame vertueux et qui s’octroie librement le beurre et l’argent du beurre et les beaux yeux de l’infirmière ?
Or, dans la plupart des pays africains, dont le régime présidentiel est calqué sur le modèle de l’ancien maître, les mêmes déconvenues résultent en réalité d’une émanation monarchique, taillée sur mesure pour un seul homme, cette réminiscence ringarde qui ne dit pas son nom.
Dans une contribution précédente, nous avions tiré la sonnette d’alarme sur les fonds politiques, cette dérive monarchique, car même avec seulement un seul mandat de 5 ans non renouvelable, le président peut mettre légalement et librement à l’aise dans son compte personnel 20 mds en l’espace de 5 ans pour les beaux yeux d’un empereur, puisqu’il s’agit bien de cela.
Le statut du président de la république fait de lui un monarque paresseux, qui vit éternellement au crochet de la république. Même s’il n’est plus président, il bénéficie incommensurablement d’une assistance élastique totalement inégalée que n’importe quel autre citoyen aussi méritant. C’est ridicule et insultant qu’il faudrait nécessairement réformer ces pratiques absolument délirantes, déroutantes et immorales. Rien ne peut justifier cette somme fabuleuse mise à sa disposition.
Sur les 8 mds officiellement disponibles pour son compte personnel, admettons qu’il en distribue seulement 4 mds chaque année pour sa clientèle politico-conservatrice, apparentée respectable, le calcul laisse apparaître incroyablement un gain d’au moins 20 mds pour 5 ans, sur lesquels on rajoute une fortune déjà énorme, obtenue bizarrement sous le règne scandaleux du régime défunt le plus scandaleux de toute l’histoire politique de la république de l’indépendance à nos jours, dont il a été un acteur principal de premier plan, sans compter des villas à la pelle au cœur de la capitale et jusqu’à acquérir un somptueux château dans l’hémisphère nord, pendant l’alternance; lesquelles contrastent parfaitement avec ses possibilités très limitées d’antan pour un homme subitement riche que crésus, en l’espace de moins d’une décennie, pour quelqu’un qui n’a hérité d’aucune fortune avérée, connue jusqu’ici, alors qu’hier, le même homme tirait le diable par la queue en 1999.
Alors, de grâce, un peu de retenue, d’humilité, messieurs les défenseurs acharnés, indéfectibles de votre soldat manifestement enrichi par le miracle de l’alternance de l’arnaque organisée, qu’est-ce que votre mentor a-t-il donc apporté à la république agenouillée par des lobbies aux allures ethno claniques sur fond de rancunes et de rapines politiques ? La question n’est plus de savoir qu’est ce-qui a porté les fonds politiques à 8 milliards, d’ailleurs un chiffre absolument fantaisiste, invérifiable ; opacité oblige, mais un président normal d’une république exemplaire doit convaincre par les preuves matérielles sur le terrain, avec des promesses en actions concrètes et non une gouvernance de rupture sobre, vertueuse, transparente et efficace sur fond de carapace !
On aura beau maquiller broc à bric le produit de parues pour bien le vendre sur le marché, mais quelles que soient les notices et les retouches nécessairement transcendantales au nom d’une image trans-internationale pour la présenter sous de faux postulats, il n’en demeure pas moins qu’elle porte en elle-même l’estampille nocive, éternelle de wade devant l’éternel, puisque la substance magico- moléculaire laisse apparaitre nettement des défauts de fiabilité, car nous en avons déjà un goût mer.
Le combat continue !
Ahmadou Diop

samedi 13 octobre 2012

François Hollande à Dakar : officines obscures, Françafrique, trouvent portes closes


Pour François Hollande, plus exactement « la hollandie » du changement en action. Place maintenant à la France et  à l’Afrique en lieu et place de la Françafrique. Nous l’avions déjà dit. Bien sûr, la visite du président français, François Hollande à Dakar, le 12 octobre 2012, s’inscrit parfaitement en droite ligne de la victoire de Moustapha Niasse et de Tanor Dieng, bien sûr, sans oublier le charismatique Abdoulaye Bathily, sans lesquels, naturellement, rien n’était possible au soir du 25 mars 2012. Ce n’est pas la victoire de celui que l’on croit, élu à défaut et par dépit, en l’occurrence, le maquilleur. Qui peut donc nier cette vérité éternelle, sauf peut être les illuminés de la tartufferie, jouant les courbettes pour plaire ? Heureusement que les esprits libres dans leur majorité ont compris cela. Normal. Le président normal d’une république normale vient maintenant donner un cours magistral de bonne gouvernance à son homologue. C’est le minimum qu’il puisse faire à l’apprenti sorcier, sorti de l’école libérale de wade.

 S’il y a des présidents qui abusent et qui jouissent du pouvoir, ce n’est pas François hollande. Ce n’est pas dans sa nature. C’est le cas de le dire.  Discours rassembleur  d’un homme d’honneur : le président français, François Hollande : officines, françafrique, trouvent portes closes !  Les hommes partent, mais l’histoire elle, reste éternelle devant l’éternel.
 5 ans après les injuries les plus effroyables, mises en musique dans le lieu du crime par  un conseiller, qui fut le collaborateur le  plus scotché et le plus fidèle  pour ses accointances et ses valeurs ubuesques avec le disciple le plus emphase avec la philosophie Hégélienne, «  l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire », le nouveau Président français, plus averti, plus pondéré et plus lucide par sa matière grise, en l’occurrence,  François Hollande, le président normal d’une république normale,  prend le contrepied de son prédécesseur, remet, lui, les pendules à l’heure,  compense courtoisement et heureusement le discours de la courroie haineuse, négationniste d’une certaine «  obédience » idéologiquement ultra droitière jusqu’à la lie. Commence, alors, sûrement une nouvelle ère plus radieuse qu’elle ne l’était auparavant.

Un geste de haute portée historique, qui efface ipso facto et enterre définitivement le discoureur hasardeux d’un aventurier notoirement connu pour ses déclarations tonitruantes et aux contours nostalgiquement  colonialistes.  L’endroit solennellement symbolique sacre l’honneur et la victoire personnelle de l’actuel président de l’auguste  Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, l’éternel faiseur de roi.  Il n’est pas besoin d’être un expert politique pour le comprendre. François Hollande à Dakar : Portes désormais closes aux officines et à françafrique ! Place maintenant au partenariat réciproquement plus franc sur des  bases sincères voulues et égalitaires. C’est bien le discours qu’on attend  d’un  chef d’état de haute stature, digne de ce nom. Dont acte, Monsieur  le président !

Ecoutons le discours [Vidéo] L'Intégralité du Discours du Président Français, François Hollande à l'Assemblée Nationale !

Le combat continue !

Ahmadou Diop

 

jeudi 11 octobre 2012

Et Harouna Dia, « vice-président » ou simple exutoire ? Parlons-en donc !



L’homme que l’on a élu à défaut et par dépit, ne peut être que l’égal de lui-même. Il aura beau se dépatouiller, mais il reste tout de même empêtré dans un maquillage qui porte bien son nom. C’est un tic irréversible qui lui colle à la peau. En réalité, il ne doit sa posture que grâce à la production à flot de snippers convertis en directeurs de campagne, lesquels ont sciemment grugé les électeurs pour des raisons crypto personnelles. Autrement dit, les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. C’est la règle. La graine avariée ne peut produire que ce qu’elle est. Il n’y a pas de corrupteur sans corrompu. Que dire du « Plus de pub » : A « Jeune à fric », on cire les bottes de Macky Sall. Effectivement, « le créateur de macky », Abdoulaye wade avait bien bénéficié des largesses de jeune Afrique pendant des années.
La même presse bien gloutonnée est confinée dans son rôle de mercenaire incorrigible depuis des lustres, la même après avoir mangé dans tous les râteliers, change maintenant son fusil d’épaule et mute tel un serpent. Harouna dia, vice-président : une diversion grotesque. Rien ne change maintenant. C’est bien la république des Al pulaar et des griots, convertis en courtisans-débauchage pénétration à l’infini. Qu’en est-il du mandat du président de l’assemblée nationale ? Réforme du mandat président de l’assemblée nationale pour le rétablir de nouveau à 5 ans, à l’instar des grandes démocraties : motus et bouche cousue. Culte de personnalité : utilisation du journal à fric au service de l’escroquerie. Il n’y a rien qui tienne. Sobriété d’une bonne gouvernance, un discours creux et verbeux au nom d’une rupture des mots.

Que dire des audits audibles à haut débit et à géométrie variable ?
Et karim wade, sindjéli, courant librement sur la planète entière, alors que de petits larcins sont trainés à la boue ? La montagne a-t-elle donc accouché d’une souris, alors que les effets annonces ne suivent nullement les actions sur le terrain ?

« Souleymane Ndéné Ndiaye, est-il un intouchable ? »

Souleymane ndéné Ndiaye, accusé de collectionneur de voiture de luxe et d’une kyrielle de châteaux à la pelle, en l’espace de moins de 6 ans, très bavard, est-il donc un intouchable, au point de vouloir défier la justice apparemment libre et libérée de l’ancien régime ? Est-il sous la protection d’un philtre magique, imparable ? Les sénégalais ne comprendraient pas le silence sur la richesse rapide d’un homme, qui n’a jamais hérité d’aucune fortune connue, roule sur de rutilantes voitures. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est très loquace ces derniers jours, comme s’il cherche quelque chose. Provocation ou mauvaise humeur passagère ? Détient-il exclusivement des secrets hautement gardés ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a été nommément cité dans la longue liste des nouveaux riches de l’alternance, en décembre 2011, puisqu’il fait partie de ceux qui possèdent des villas de luxe. Cette pièce à conviction-vidéos à l’appui- est toujours disponible dans notre site internet. Le Procureur suspend les Auditions De Syndjély, Souleymane Ndéné, Me Madické Niang, Ousmane Masseck Ndiaye…

Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Masseck Ndiaye, Syndjély Wade, Madické Niang... ne seront pas auditées. Cette décision fait suite aux instructions du procureur de la République, Ousmane Diagne.
En fonction de la bonne météo politique, on se met à jointure de la bonne posture, en accusant le perdant par des mots peu discourtois. Que dirait-il de Macky s’il perdrait demain en 2017 ? Alors venir nous dire que les 26 pages sont totalement gratuites, c’est nous prendre pour ce que nous ne sommes jamais. Pour cette raison, Macky reste bien le clone du wadisme débridé pour avoir emprunté le même chemin que son prédécesseur. En Afrique de la démocratie tyrannique, le pouvoir est une affaire de clans, car le meilleur président est toujours celui qui est aux commandes. Dés qu’il est aux manettes, il perd ses repères et personnalise son pouvoir pour sa propre gloire personnelle qu’il semble tirer d’un legs divin, en y tenant comme à la prunelle de ses yeux.

7 mois après une investiture exceptionnellement célébrée à haut débit très audible par l’entregent d’un saupoudrage titanesque, excessif, aux contours éminemment ethno centristes, avec à la pelle des nominations obscures, que rien ne justifie, si ce n’est la même boulimie mimétique qu’il a héritée de son maître, sans compter les reniements suffocants à répétitions sur fond de propagande répugnante, aussi pires que le régime défunt décrié, place maintenant à un gouvernement budgétivore, aux éloquences élastiques, hystériques à l’infini, au nom d’une bamboula clanique de l’abondance surannée au service d’un exécutif électrisé, juge et partie. Une éternelle campagne de supercheries grotesques, ostensiblement insultantes. Un comble ! Comme si cela ne suffisait pas encore, on assiste à une fuite en avant d’une politique certifiée conforme des années 2000. C’est bien les preuves matérielles des odeurs de mauvaise cuisine d’une présidence à défaut et par dépit, sans répit. Une sarabande de moutons tondus, décomplexés, convertibles, serviles et achetables à la pelle pour un sou, dont la compétence se résume exclusivement aux dithyrambiques surréalistes. Voilà donc le spectacle de mauvais goût auquel sont habitués les sénégalais pris comme des gueux. Comme d’habitude, ils sont grugés et tombent sous l’escarcelle des marchands d’illusions. Le vote libre n’est nullement rationnel, au contraire, il est sur commande recommandée de la mécanique de l’esbroufe. Plus c’est gros, mieux ça rapporte. C’est la règle générale depuis 2000.

Pendant qu’ils tirent le diable par la queue, le sorcier imaginaire élu dans des circonstances exceptionnelles, continue de recruter librement des godillots malléables, créables, crevables et corvéables convenablement confinés dans leur rôle de pantins à merci pour son renforcer propre pouvoir et prolonger son mandat en 2017.

Qui peut parler de rupture, de sobriété, de bonne gouvernance, de transparence, sans tomber dans le ridicule le plus loufoque ?

Parlons donc de l’inamovible directeur de la RST1, Babacar Diagne, le griot décrié de wade est devenu étrangement le bras armé de Macky Sall, omniprésent et omnipotent de la machine à propagande à merveilles. Comme du temps des wade, rebelote, indiscutablement, la RTS est sous la coupe couplée du couple présidentiel ubiquitaire, le tout dans un culte de personnalité effrayant. Où est donc la rupture ? C’est bien la rupture dans la continuité. Dans ce pays inintelligible, le dernier venu aux commandes est toujours le meilleur. L'hyperbole est une figure de style qui rapporte plus que la vérité. Point n’est besoin d’avoir un background propre. Il faut maquiller la posture et inverser les rôles et éblouir les électeurs et distiller les contre- vérités par presse interposée de l’abondance servile, toujours prompte à rendre des services à n’importe quel prix. Et le tour est ainsi joué. Pour cela, les lobbies calés au diapason, font le reste, maquillent les faits comme si rien n’était. Macky Sall, candidat des élections présidentielles de 2012, n’a pas dérogé à la règle, il a utilisé le symbole révélateur du cheval qui va plus vite que le vent. Une filouterie imparable, car les électeurs n’y comprennent rien des rapines politiques. Puisque la fin justifie les moyens.
Et Harouna Dia, « vice-président » ou simple exutoire ? Parlons-en donc !

Aux yeux de l’opinion nationale, il est le principal bailleur de fonds du parti et de la campagne du président sénégalais Macky Sall, l'homme d'affaires Harouna Dia est considéré comme le vice-président.
Mais qui est donc cet ingénieur en hydraulique de formation à qui l’on prête le poste de vice-président, l’homme paraît être à la fois le confident de premier plan, les oreilles, les yeux et la chaussure de Macky ? Bref, il est bien l’homme de l’ombre et la machine à penser de l’illustre élu à défaut et par dépit. Il a fait fortune en vendant du poisson fumé dans la sous région. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, l’homme vivait totalement dans l’anonymat malgré ses supposés mds, pis encore; il restait un inconnu de l’échiquier politique avant les élections présidentielles de 2012. Macky pouvait très bien se passer des sous du milliardaire puisqu’il en avait suffisamment pour battre campagne. Peut être, pour faire taire les rumeurs d’un enrichissement rapide, il était nécessaire de faire appel « au philanthrope » pour se couvrir. C’est ce que nous croyons dans notre intime conviction. N’est-ce pas le même homme dans JA déclarait : « mieux vaut ne rien dire et cacher son patrimoine » ?
 
Selon JA, leur compagnonnage est récent. C'est Wade qui les a fait se rencontrer. Nous sommes en 2007. Macky Sall dirige la campagne électorale de Gorgui (« le vieux » en wolof) et Dia est chargé par le parti libéral de mobiliser la communauté sénégalaise au Burkina Faso, où il s'est installé en 1986 et où il a fait fortune (son entreprise est leader sur les principaux marchés du poisson congelé dans la sous-région).

Alors, lors de sa descente aux enfers, il a utilisé le vieux réflexe ethnique; un fonds de commerce aussi rentable, en pactisant avec son frère de sang, en l’occurrence, Harouna Dia, pour prendre sa revanche. A ce prisme là, il est devenu un opposant de circonstance et non point un adversaire politique réel, puisqu’il a été poussé à la porte par la machine tyrannique wadiste après l’avoir bien servi. N’est-ce pas lui qui avait voté sans la moindre pièce d’identité en 2007 ? Voilà la réalité. Dire le contraire, relève de la mauvaise foi. Chassez le naturel, il revient toujours au galop.
Lors des élections législatives de juillet dernier, nous avions dénoncé vigoureusement les agissements inacceptables de ce milliardaire concernant les confections des « Listes de Bennoo Bokk Yaakaar- l’Etat APR ».

Composition des listes de Benno Bokk Yaakaar ou le retour de l’ascenseur d’un parti d’apparence clanique, revigorée ? Oui, bien sûr. Retour sur investissements, conformément à la litanie politique bling -bling made bokk yakaar . Ou s’agit-il tout simplement de convergences absolues, taillées sur mesure, bien partagées à l’aune d’un même parti pris, boulimique, sur fond d’obscurité totalement opaque ?

Qui se cache donc derrière ce micmac aux allures rocambolesques, titanesques ? Eh bien, il n’y a rien à chercher, ailleurs, il s’agit bien de la main sombre du magnat sénégalais, ubiquitaire, en l’occurrence, Harouna Dia, dont les accointances avec le premier magistrat du pays, constituent, assurément, un secret de polichinelle.

Harouna dia, justement, l’argentier, cette icône inconnue jusque là, fait le buzz, sans discontinuité, depuis des mois. Vous comprendrez pourquoi. Il débarque au bon moment et n’y va pas sur le dos de la cuillère, après avoir arrosé largement son mentor, monte les surenchères avec un taux d’adrénaline, démesuré, au-delà des limites autorisées. Un scandale. Et la machine des rapines politiques s’offre naturellement en spectacle, puisque le pape du sopi est maîtrisé. Malgré les dénégations stériles et les niaiseries éternelles, rien n’y fera, puisque les sénégalais, dans leur majorité, constatent les faits amers.

La revanche tranquille s’installe en lieu et place de la devise républicaine, et tant pis pour les aigris. C’est la règle de l’incivisme politique, qui rime avec la démocratie triomphante des coups de briques. A chacun son tour chez le coiffeur, dit-on. Ce que l’on croyait révolu, revient en surface. Peu importe que les uns soient sur le quai, c’est le sauve- qui- peut. Nous ne laissons rien penser qui puisse admettre l’arbitraire dans nos discours que nous martelons. Simplement, nous sommes des opposants libres de conscience pour que notre cher pays aille de l’avant, à l’instar des grandes démocraties. Les vertus de la bonne gouvernance ne peuvent être négociables. Que cela soit clair ! Alors, le milliardaire, al pulaar, a-t-il vraiment tordu le bras à Macky Sall, comme le fait croire une certaine abondance apparemment candide ?
Et macky emberlificoté ? Silence radio de ce dernier. Qui ne dit rien consent donc. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? La confection des listes pour les législatives fait déborder le vase. Mais l’homme par qui le scandale arrive, est bien le très distingué Harouna Dia, la cheville ouvrière de la victoire du vainqueur Macky. L’argentier en question imprimait sa marque mécanique.
Il a même investi son propre frère, Daouda Dia, à la 25e place, qui a été nommé au poste de premier questeur de l'Assemblée nationale.

Et un autre ami du nom de Samba Koïta établi en France et qui se trouve à la 5e place sur la liste nationale », dénonçait la source de Wal fadjri. Ceci, poursuit-elle, « au grand dam des grands militants et autres alliés comme Youssou Touré qui se trouve à la 43e place, Abdou Aziz Tall du mouvement Yamale à la 45e, et de l’ancien ministre, Moussa Touré, à la queue de la liste. Même Mouhamadou Ngom dit Farba, ami de Harouna Dia et griot de Macky, vient à la 13e place avant Abdou Mbow le responsable des jeunes de l’Apr. C’est à ne rien y comprendre ».

Alors, monsieur Harouna Dia aura beau à jaspiner longuement, mais quoiqu’il puisse dire, il ne pourra pas se dédouaner des faits incriminés, aux odeurs éminemment carambouilleuses. C’est bien un Etat  APR aux preuves tangibles dans son paradigme.

Non, c’est plus compliqué qu’on ne le croit, car le cynisme politique oblige tout et autorise tout. Le rapport de force prime sur tout, quitte à perdre son âme, si on en dispose. Ici en Afrique, tout est permis. Il faut y aller à bras raccourci. La fin justifie les moyens, le plus fort est le meilleur, sans état d’âme. La politique est une revanche et non un sacerdoce. Tous les coups sont permis. Peu importe les moyens pour y parvenir. Normal, dans une république où tout est anormal ou presque. Point de discipline, encore moins d’exemplarité ; comme ailleurs. L’incongruité, seule, à son comble, reste la valeur qui vaille.
Curieux ! Marchandage ou querelles de chapelle de la part du milliardaire précité, exigeant urbi et orbi 10 dix députés, dont son propre frère de sang ? Nous sommes bien tombés des nues lorsqu’une certaine presse l’affirme, sans qu’elle soit démentie ni de près, ni de loin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes bien obligés de croire à cette presse, qui semble vendre la mèche, à moins que le président lui-même s’en explique. A contrario, on est bien dans une république des wade bis dans les mêmes faits aussi têtus.

Dans ce climat asphyxiant absolu, regrettable, il y a sûrement tous les ingrédients d’un clash populaire, demain. Le réveil sera brutal. Macky reste bien la version maquillée des wade. Il n’y a aucun doute sur ce point là.

Dans ces conditions, nous nous interrogeons légitiment sur la différence qu’il peut y avoir entre l’apr et le pds de wade, tous les deux sont imbus du même sang, sauf que Harouna Dia n’est pas karim wade, mais reste le « frère jumeau de Macky Sall », dont son propre frère constitue le trait d’union entre eux.

D’où le cordon ombilical, familial de deux frères de sang- Harouna Dia et son propre frère, en rescousse, tendant à donner massivement une large majorité présidentielle au président de la république, qui ne doit sa posture qu’à l’honneur de l’opposition républicaine de Bennoo Siggile Sénégaal et de Tanor Dieng, sans oublier, bien entendu, le maire de la Cité du rail en rade, républicain tout de même.

Même si la question est taboue, il y a bien une défaillance de la démocratie dans laquelle le vainqueur des leurres se taille, aujourd’hui, la part du lion, compte de sa posture, grâce à la diligence des sentinelles des preuves bien fournies. Force est de reconnaître que la démocratie en prend un sacré coup. Et pour cause. Rien d’étonnant dans ce pays à la renverse, qui a bien perdu ses propres valeurs d’antan et pour longtemps encore, tant qu’il continue d’emprunter les mêmes schémas d’hier et aujourd’hui, qu’on maquille. C’est ce que nous appelons le changement dans la continuité. Nous devons avouer que nous sommes totalement déçus de la mainmise d’un soi-disant philanthrope, qui n’en est pas un tel, du moins, dans sa manière de faire. Derrière cet arrosage de briques infinies, sans retenue, se cachaient, en réalité, des ambitions politiques, très soutenues, inavouées. Pour l’instant, dans l’échiquier politique, les apprentis sorciers et les plus illuminés d’entre eux, arrivent toujours à leur fin sombre ».

Le combat continue !

 
Ahmadou Diop