jeudi 11 octobre 2012

Et Harouna Dia, « vice-président » ou simple exutoire ? Parlons-en donc !



L’homme que l’on a élu à défaut et par dépit, ne peut être que l’égal de lui-même. Il aura beau se dépatouiller, mais il reste tout de même empêtré dans un maquillage qui porte bien son nom. C’est un tic irréversible qui lui colle à la peau. En réalité, il ne doit sa posture que grâce à la production à flot de snippers convertis en directeurs de campagne, lesquels ont sciemment grugé les électeurs pour des raisons crypto personnelles. Autrement dit, les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. C’est la règle. La graine avariée ne peut produire que ce qu’elle est. Il n’y a pas de corrupteur sans corrompu. Que dire du « Plus de pub » : A « Jeune à fric », on cire les bottes de Macky Sall. Effectivement, « le créateur de macky », Abdoulaye wade avait bien bénéficié des largesses de jeune Afrique pendant des années.
La même presse bien gloutonnée est confinée dans son rôle de mercenaire incorrigible depuis des lustres, la même après avoir mangé dans tous les râteliers, change maintenant son fusil d’épaule et mute tel un serpent. Harouna dia, vice-président : une diversion grotesque. Rien ne change maintenant. C’est bien la république des Al pulaar et des griots, convertis en courtisans-débauchage pénétration à l’infini. Qu’en est-il du mandat du président de l’assemblée nationale ? Réforme du mandat président de l’assemblée nationale pour le rétablir de nouveau à 5 ans, à l’instar des grandes démocraties : motus et bouche cousue. Culte de personnalité : utilisation du journal à fric au service de l’escroquerie. Il n’y a rien qui tienne. Sobriété d’une bonne gouvernance, un discours creux et verbeux au nom d’une rupture des mots.

Que dire des audits audibles à haut débit et à géométrie variable ?
Et karim wade, sindjéli, courant librement sur la planète entière, alors que de petits larcins sont trainés à la boue ? La montagne a-t-elle donc accouché d’une souris, alors que les effets annonces ne suivent nullement les actions sur le terrain ?

« Souleymane Ndéné Ndiaye, est-il un intouchable ? »

Souleymane ndéné Ndiaye, accusé de collectionneur de voiture de luxe et d’une kyrielle de châteaux à la pelle, en l’espace de moins de 6 ans, très bavard, est-il donc un intouchable, au point de vouloir défier la justice apparemment libre et libérée de l’ancien régime ? Est-il sous la protection d’un philtre magique, imparable ? Les sénégalais ne comprendraient pas le silence sur la richesse rapide d’un homme, qui n’a jamais hérité d’aucune fortune connue, roule sur de rutilantes voitures. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est très loquace ces derniers jours, comme s’il cherche quelque chose. Provocation ou mauvaise humeur passagère ? Détient-il exclusivement des secrets hautement gardés ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a été nommément cité dans la longue liste des nouveaux riches de l’alternance, en décembre 2011, puisqu’il fait partie de ceux qui possèdent des villas de luxe. Cette pièce à conviction-vidéos à l’appui- est toujours disponible dans notre site internet. Le Procureur suspend les Auditions De Syndjély, Souleymane Ndéné, Me Madické Niang, Ousmane Masseck Ndiaye…

Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Masseck Ndiaye, Syndjély Wade, Madické Niang... ne seront pas auditées. Cette décision fait suite aux instructions du procureur de la République, Ousmane Diagne.
En fonction de la bonne météo politique, on se met à jointure de la bonne posture, en accusant le perdant par des mots peu discourtois. Que dirait-il de Macky s’il perdrait demain en 2017 ? Alors venir nous dire que les 26 pages sont totalement gratuites, c’est nous prendre pour ce que nous ne sommes jamais. Pour cette raison, Macky reste bien le clone du wadisme débridé pour avoir emprunté le même chemin que son prédécesseur. En Afrique de la démocratie tyrannique, le pouvoir est une affaire de clans, car le meilleur président est toujours celui qui est aux commandes. Dés qu’il est aux manettes, il perd ses repères et personnalise son pouvoir pour sa propre gloire personnelle qu’il semble tirer d’un legs divin, en y tenant comme à la prunelle de ses yeux.

7 mois après une investiture exceptionnellement célébrée à haut débit très audible par l’entregent d’un saupoudrage titanesque, excessif, aux contours éminemment ethno centristes, avec à la pelle des nominations obscures, que rien ne justifie, si ce n’est la même boulimie mimétique qu’il a héritée de son maître, sans compter les reniements suffocants à répétitions sur fond de propagande répugnante, aussi pires que le régime défunt décrié, place maintenant à un gouvernement budgétivore, aux éloquences élastiques, hystériques à l’infini, au nom d’une bamboula clanique de l’abondance surannée au service d’un exécutif électrisé, juge et partie. Une éternelle campagne de supercheries grotesques, ostensiblement insultantes. Un comble ! Comme si cela ne suffisait pas encore, on assiste à une fuite en avant d’une politique certifiée conforme des années 2000. C’est bien les preuves matérielles des odeurs de mauvaise cuisine d’une présidence à défaut et par dépit, sans répit. Une sarabande de moutons tondus, décomplexés, convertibles, serviles et achetables à la pelle pour un sou, dont la compétence se résume exclusivement aux dithyrambiques surréalistes. Voilà donc le spectacle de mauvais goût auquel sont habitués les sénégalais pris comme des gueux. Comme d’habitude, ils sont grugés et tombent sous l’escarcelle des marchands d’illusions. Le vote libre n’est nullement rationnel, au contraire, il est sur commande recommandée de la mécanique de l’esbroufe. Plus c’est gros, mieux ça rapporte. C’est la règle générale depuis 2000.

Pendant qu’ils tirent le diable par la queue, le sorcier imaginaire élu dans des circonstances exceptionnelles, continue de recruter librement des godillots malléables, créables, crevables et corvéables convenablement confinés dans leur rôle de pantins à merci pour son renforcer propre pouvoir et prolonger son mandat en 2017.

Qui peut parler de rupture, de sobriété, de bonne gouvernance, de transparence, sans tomber dans le ridicule le plus loufoque ?

Parlons donc de l’inamovible directeur de la RST1, Babacar Diagne, le griot décrié de wade est devenu étrangement le bras armé de Macky Sall, omniprésent et omnipotent de la machine à propagande à merveilles. Comme du temps des wade, rebelote, indiscutablement, la RTS est sous la coupe couplée du couple présidentiel ubiquitaire, le tout dans un culte de personnalité effrayant. Où est donc la rupture ? C’est bien la rupture dans la continuité. Dans ce pays inintelligible, le dernier venu aux commandes est toujours le meilleur. L'hyperbole est une figure de style qui rapporte plus que la vérité. Point n’est besoin d’avoir un background propre. Il faut maquiller la posture et inverser les rôles et éblouir les électeurs et distiller les contre- vérités par presse interposée de l’abondance servile, toujours prompte à rendre des services à n’importe quel prix. Et le tour est ainsi joué. Pour cela, les lobbies calés au diapason, font le reste, maquillent les faits comme si rien n’était. Macky Sall, candidat des élections présidentielles de 2012, n’a pas dérogé à la règle, il a utilisé le symbole révélateur du cheval qui va plus vite que le vent. Une filouterie imparable, car les électeurs n’y comprennent rien des rapines politiques. Puisque la fin justifie les moyens.
Et Harouna Dia, « vice-président » ou simple exutoire ? Parlons-en donc !

Aux yeux de l’opinion nationale, il est le principal bailleur de fonds du parti et de la campagne du président sénégalais Macky Sall, l'homme d'affaires Harouna Dia est considéré comme le vice-président.
Mais qui est donc cet ingénieur en hydraulique de formation à qui l’on prête le poste de vice-président, l’homme paraît être à la fois le confident de premier plan, les oreilles, les yeux et la chaussure de Macky ? Bref, il est bien l’homme de l’ombre et la machine à penser de l’illustre élu à défaut et par dépit. Il a fait fortune en vendant du poisson fumé dans la sous région. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, l’homme vivait totalement dans l’anonymat malgré ses supposés mds, pis encore; il restait un inconnu de l’échiquier politique avant les élections présidentielles de 2012. Macky pouvait très bien se passer des sous du milliardaire puisqu’il en avait suffisamment pour battre campagne. Peut être, pour faire taire les rumeurs d’un enrichissement rapide, il était nécessaire de faire appel « au philanthrope » pour se couvrir. C’est ce que nous croyons dans notre intime conviction. N’est-ce pas le même homme dans JA déclarait : « mieux vaut ne rien dire et cacher son patrimoine » ?
 
Selon JA, leur compagnonnage est récent. C'est Wade qui les a fait se rencontrer. Nous sommes en 2007. Macky Sall dirige la campagne électorale de Gorgui (« le vieux » en wolof) et Dia est chargé par le parti libéral de mobiliser la communauté sénégalaise au Burkina Faso, où il s'est installé en 1986 et où il a fait fortune (son entreprise est leader sur les principaux marchés du poisson congelé dans la sous-région).

Alors, lors de sa descente aux enfers, il a utilisé le vieux réflexe ethnique; un fonds de commerce aussi rentable, en pactisant avec son frère de sang, en l’occurrence, Harouna Dia, pour prendre sa revanche. A ce prisme là, il est devenu un opposant de circonstance et non point un adversaire politique réel, puisqu’il a été poussé à la porte par la machine tyrannique wadiste après l’avoir bien servi. N’est-ce pas lui qui avait voté sans la moindre pièce d’identité en 2007 ? Voilà la réalité. Dire le contraire, relève de la mauvaise foi. Chassez le naturel, il revient toujours au galop.
Lors des élections législatives de juillet dernier, nous avions dénoncé vigoureusement les agissements inacceptables de ce milliardaire concernant les confections des « Listes de Bennoo Bokk Yaakaar- l’Etat APR ».

Composition des listes de Benno Bokk Yaakaar ou le retour de l’ascenseur d’un parti d’apparence clanique, revigorée ? Oui, bien sûr. Retour sur investissements, conformément à la litanie politique bling -bling made bokk yakaar . Ou s’agit-il tout simplement de convergences absolues, taillées sur mesure, bien partagées à l’aune d’un même parti pris, boulimique, sur fond d’obscurité totalement opaque ?

Qui se cache donc derrière ce micmac aux allures rocambolesques, titanesques ? Eh bien, il n’y a rien à chercher, ailleurs, il s’agit bien de la main sombre du magnat sénégalais, ubiquitaire, en l’occurrence, Harouna Dia, dont les accointances avec le premier magistrat du pays, constituent, assurément, un secret de polichinelle.

Harouna dia, justement, l’argentier, cette icône inconnue jusque là, fait le buzz, sans discontinuité, depuis des mois. Vous comprendrez pourquoi. Il débarque au bon moment et n’y va pas sur le dos de la cuillère, après avoir arrosé largement son mentor, monte les surenchères avec un taux d’adrénaline, démesuré, au-delà des limites autorisées. Un scandale. Et la machine des rapines politiques s’offre naturellement en spectacle, puisque le pape du sopi est maîtrisé. Malgré les dénégations stériles et les niaiseries éternelles, rien n’y fera, puisque les sénégalais, dans leur majorité, constatent les faits amers.

La revanche tranquille s’installe en lieu et place de la devise républicaine, et tant pis pour les aigris. C’est la règle de l’incivisme politique, qui rime avec la démocratie triomphante des coups de briques. A chacun son tour chez le coiffeur, dit-on. Ce que l’on croyait révolu, revient en surface. Peu importe que les uns soient sur le quai, c’est le sauve- qui- peut. Nous ne laissons rien penser qui puisse admettre l’arbitraire dans nos discours que nous martelons. Simplement, nous sommes des opposants libres de conscience pour que notre cher pays aille de l’avant, à l’instar des grandes démocraties. Les vertus de la bonne gouvernance ne peuvent être négociables. Que cela soit clair ! Alors, le milliardaire, al pulaar, a-t-il vraiment tordu le bras à Macky Sall, comme le fait croire une certaine abondance apparemment candide ?
Et macky emberlificoté ? Silence radio de ce dernier. Qui ne dit rien consent donc. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? La confection des listes pour les législatives fait déborder le vase. Mais l’homme par qui le scandale arrive, est bien le très distingué Harouna Dia, la cheville ouvrière de la victoire du vainqueur Macky. L’argentier en question imprimait sa marque mécanique.
Il a même investi son propre frère, Daouda Dia, à la 25e place, qui a été nommé au poste de premier questeur de l'Assemblée nationale.

Et un autre ami du nom de Samba Koïta établi en France et qui se trouve à la 5e place sur la liste nationale », dénonçait la source de Wal fadjri. Ceci, poursuit-elle, « au grand dam des grands militants et autres alliés comme Youssou Touré qui se trouve à la 43e place, Abdou Aziz Tall du mouvement Yamale à la 45e, et de l’ancien ministre, Moussa Touré, à la queue de la liste. Même Mouhamadou Ngom dit Farba, ami de Harouna Dia et griot de Macky, vient à la 13e place avant Abdou Mbow le responsable des jeunes de l’Apr. C’est à ne rien y comprendre ».

Alors, monsieur Harouna Dia aura beau à jaspiner longuement, mais quoiqu’il puisse dire, il ne pourra pas se dédouaner des faits incriminés, aux odeurs éminemment carambouilleuses. C’est bien un Etat  APR aux preuves tangibles dans son paradigme.

Non, c’est plus compliqué qu’on ne le croit, car le cynisme politique oblige tout et autorise tout. Le rapport de force prime sur tout, quitte à perdre son âme, si on en dispose. Ici en Afrique, tout est permis. Il faut y aller à bras raccourci. La fin justifie les moyens, le plus fort est le meilleur, sans état d’âme. La politique est une revanche et non un sacerdoce. Tous les coups sont permis. Peu importe les moyens pour y parvenir. Normal, dans une république où tout est anormal ou presque. Point de discipline, encore moins d’exemplarité ; comme ailleurs. L’incongruité, seule, à son comble, reste la valeur qui vaille.
Curieux ! Marchandage ou querelles de chapelle de la part du milliardaire précité, exigeant urbi et orbi 10 dix députés, dont son propre frère de sang ? Nous sommes bien tombés des nues lorsqu’une certaine presse l’affirme, sans qu’elle soit démentie ni de près, ni de loin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes bien obligés de croire à cette presse, qui semble vendre la mèche, à moins que le président lui-même s’en explique. A contrario, on est bien dans une république des wade bis dans les mêmes faits aussi têtus.

Dans ce climat asphyxiant absolu, regrettable, il y a sûrement tous les ingrédients d’un clash populaire, demain. Le réveil sera brutal. Macky reste bien la version maquillée des wade. Il n’y a aucun doute sur ce point là.

Dans ces conditions, nous nous interrogeons légitiment sur la différence qu’il peut y avoir entre l’apr et le pds de wade, tous les deux sont imbus du même sang, sauf que Harouna Dia n’est pas karim wade, mais reste le « frère jumeau de Macky Sall », dont son propre frère constitue le trait d’union entre eux.

D’où le cordon ombilical, familial de deux frères de sang- Harouna Dia et son propre frère, en rescousse, tendant à donner massivement une large majorité présidentielle au président de la république, qui ne doit sa posture qu’à l’honneur de l’opposition républicaine de Bennoo Siggile Sénégaal et de Tanor Dieng, sans oublier, bien entendu, le maire de la Cité du rail en rade, républicain tout de même.

Même si la question est taboue, il y a bien une défaillance de la démocratie dans laquelle le vainqueur des leurres se taille, aujourd’hui, la part du lion, compte de sa posture, grâce à la diligence des sentinelles des preuves bien fournies. Force est de reconnaître que la démocratie en prend un sacré coup. Et pour cause. Rien d’étonnant dans ce pays à la renverse, qui a bien perdu ses propres valeurs d’antan et pour longtemps encore, tant qu’il continue d’emprunter les mêmes schémas d’hier et aujourd’hui, qu’on maquille. C’est ce que nous appelons le changement dans la continuité. Nous devons avouer que nous sommes totalement déçus de la mainmise d’un soi-disant philanthrope, qui n’en est pas un tel, du moins, dans sa manière de faire. Derrière cet arrosage de briques infinies, sans retenue, se cachaient, en réalité, des ambitions politiques, très soutenues, inavouées. Pour l’instant, dans l’échiquier politique, les apprentis sorciers et les plus illuminés d’entre eux, arrivent toujours à leur fin sombre ».

Le combat continue !

 
Ahmadou Diop

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