vendredi 18 août 2017

Le Sénégal peut- il échapper vraiment aux contingences mondiales, obligatoires, spécifiques à chaque peuple, pour assouvir son propre destin et opérer une véritable rupture totale ? (Par Ahmadou Diop).

Pour échapper aux agressions des idéologies hégémoniques des cultures de domination  étrangères,  importées,  il est nécessaire de restaurer  nos vraies valeurs, historiques d’antan et notre civilisation, qui sont en totale harmonie avec notre mode de fonctionnement, spécifiquement véridique.
Dans l’Afrique précoloniale avant la l’expansionnisme  européen, les sociétés africaines  avaient une organisation sociologiquement et politiquement équivalente, voire même supérieure à celle de l’Europe, quand même celle-ci vivait, peut être sur les arbres. En d’autres termes et quoique l’on puisse dire, Cheikh Anta Diop, l’historique figure de proue, la référence par excellence de l’homme Noir, voire même mondial,  son plan de développement qu’il proposa pour l’Afrique, est toujours d’actualité,  parce qu’inscrite de marbre  dans ses nombreux discours politiques.
Que l’on nous comprenne bien !  Et pour cause. En aucun cas, ici,  il   ne s’agit  pas  de prôner une révolution violente ou   de copier hystériquement  des idéologies extérieures importées pour les adapter machinalement,  comme un spécimen de développement et de stratégies politiques, tant s’en faut. Ce n’est pas démarche. L’éveil des consciences à l’échelle nationale commence nécessairement par l’éducation civique, patriotique, culturelle et politique.
C’est la seule soupe de sécurité,  si l’on veut que le Sénégal reste le maître de son propre destin.  C’est à ce prix à, à ce prisme là, que notre pays, le Sénégal,  retrouvera sa dignité, sa plénitude et son rayonnement qu’elle aura bâti librement sur des bases voulues, à l’instar  des nations émergentes. Lorsque les masses populaires seront imprégnées, éclairées suffisamment de la chose publique,  l’ordre établi, changera de camp à coup sûr, pour le bonheur du peuple. Nous ne pensons pas qu’à ce jour, les mécanismes douteux des  élections de mascarade, changeront le système tel qu’il est. Il faut d’autres alternatives plus coriaces.
Les politicards parlent plus, promettent plus pendant la campagne électorale, qu’ils n’en font en réalité, une fois qu’ils sont sur les manettes. Or, pour changer la constitution moribonde,  taillée sur mesure pour un seul  homme, il faut que l’on ait à la tète de l’Etat sénégalais,  un véritable  patriote pour le faire. Tous les potentiels  candidats des élections parlent de tout, sauf à changer la  nature  de constitution monarchique.  Dans ces conditions, faut- il que l’ensemble des sénégalais soient prêts à casser le système et imposer collectivement leur loi dans un sursaut national, fondé sur la légitime  défense ?
Le développement n’est pas une fatalité. C’est une question de volonté politique et de leaderships à l’endroit contre l’envers du décor. Nous voulons, donc  nous pouvons.
Les exemples foisonnent de partout dans le monde : la Tunisie, l’Egypte, la chine, le brésil, L’Afrique du Sud, le Venezuela, la Russie, la France,  et  surtout, les Etats-Unis, présumés la première puissance mondiale militaire, politique, économique militaire, rattrapés par la chine  et tant d’autres, pour ne citer que ceux-là.
A chaque situation exceptionnelle, des  solutions urgentes, proportionnelles  à la mesure de la gravité. En terme clair, cela veut dire  tout simplement  le renversement  de la situation actuelle, délétère  par le pouvoir du peuple et pour le peuple tout entier,  debout, bien déterminé par un  mouvement unitaire, pour renforcer l’unité nationale, la cohésion sociale  et la solidarité nationale  autour d’un idéal  commun, en vue  d’en découdre  avec le pouvoir  d’état totalitaire.
La conception du   fatalisme inhérent,  ahurissant  des contingences  historiques, sont les causes directes  de  l’aliénation culturelle  du colonialisme, ôte  toute capacité de résistance,  face à l’oppression du pouvoir d’état totalitaire, représenté en la personne de Macky Sall, l’homme des paroles dédites à n’en plus finir.
L’exceptionnalité de la  tragédie  singulière Sénégalaise sévit par  les  combinards nègres   de service des référentiels et leurs valets de service de toutes sortes,  font curieusement  l’histoire, en lieu et place des sentinelles.
Tout peuple capitulard, ignorant, culturellement et mal préparé  politiquement, méconnaît  totalement les mécanismes  et les enjeux  électoraux, lorsqu’il s’agit  des élections présidentielles de cirque, cosmétiques,   ne peut que verser   dans un défaitisme  ahurissant, chronique,  abdique  par consentement et par  méconnaissance sur ses propres intérêts.
Le développement d’un pays  déterminé, dépend  nécessairement  de sa  capacité et  à son  degré  de  conscience pour la compréhension de ses propres intérêts, qu’il défend  ardemment  becs et ongles, lorsque des traitres coalisés et  en bande organisée, s’autorisent tout .  
En vérité, il  n’y a qu’une seule et unique solution imparable, impérieuse, pour remettre les pendules à l’heure et remettre  l’état de droit bafoué de 60 à nos jours.
Pour ce faire, il faut que les sénégalais dans leur majorité,  fassent preuve de  maturité politique, patriotique et  dans l’action pour élire un patriote irréprochable. Mais faut-il que la presse  farandole change  son fusil d’épaule pour le réveil des consciences, aujourd’hui, totalement en berne. C’est à ce-par prisme là,  qu’elle  sera en mesure  de  jouer pleinement son rôle dévolu pour  le traitement objectif des informations et dans la confrontation d’idées, sans  parti pris
Le caractère  théâtral, totalitaire  des parodies  électorales ne changera en rien sur la nature du système mafieux, endémique, monarchique, qui n’a que trop duré.  Il est temps qu’on en finisse avec lui, avant qu’il  n’en finisse nous ! Qu’on ne s’y trompe point.   Un cirque  ubuesque pour faire beau.  C’est une course entre bandits de la haute fiance.  Ils ne sont là que pour eux-mêmes et non point pour les populations lassées, laissées pour compte sur le quai.  Rien  ne changera  dans ce pays, tant que le diktat des ploutocrates multimilliardaires obscurs par sa carence et son égoïsme imprime nécessairement  sa marque de fabrique.
Les citoyens, hélas, n’y gagnent  absolument rien.  Au contraire, ils perdent leur liberté et leur pouvoir d’achat.  il suffit de voir  Les rafistolages,  les coupures intempestives du courant électrique,  la fracture d’eau, avec leurs corollaires des factures de complaisance très salées,  sans compter, le saupoudrage, l’enfumage classique et les mensonges grotesques  du  politiquement  cosmétique à couper le souffle, en constituent un  goût amer, en disent long sur les actions condamnables  d’un gangstérisme d’Etat, dont la recrudescence manifeste  par  sa   violence labellisée, devient une norme étable, absolue. Dans ce pays étrange et à la renverse, on assimile systématiquement pouvoir [buur, pour dire la monarchie, en réalité].  C’est le politique qui entretient sciemment la confusion pour vassaliser les citoyens, pris pour des moins que rien. 
Pour corriger le tir,  il est nécessaire qu’il y ait   une refonte des mentalités et  une culture politique pour l’éveil des consciences, sinon, le mal ira toujours en pis.
Mais faut-il que les masses laborieuses puissent nécessairement démontrer sur le terrain, matériellement  leur maturité  politique, laquelle est toujours proportionnelle à leur degré de conscience pour la compréhension de leurs propres intérêts qu’elles doivent arracher becs et ongles, ardemment, lorsque leur propre survie est menacée par une horde abominable de  pègres coalisés, se transforment en éternelles sangsues, qui ne s’encombrent, outre mesure, d’aucune parcelle de moralité probante ou probable sur la chose publique ?
C’est là où le bât blesse, puisque, malheureusement, lorsque la majorité des citoyens nagent totalement  dans un illettrisme  chronique, ils ne peuvent,  ni  inverser la courbe, ni intervertir les rôles. Qui dit analphabétisme, dit  automatiquement  illettrisme politique.  Tout s’imbrique.  La classe politique dans sa majorité,  n’a aucun intérêt à ce que le monde rural  soit instruit.  Cela n’est pas dans leurs champs d’actions. C’est sciemment voulu et de façon délibérée. 
Le jour où ça arrivera, le Sénégal sera un pays développé. Mais pour l’instant, les imposteurs politiques «takhrip »  plus nombreux que les patriotes déclarés, sans vertu,  ni  scrupules,  ont toute   la latitude  nécessaire  et de belles années devant eux;  tant que monde rural est  considéré comme du bétail électoraliste,  demeurera  dans l’ignorance la plus totale.
Les charlatans  politicien, véreux continueront de le tromper durablement, le gruger, sans la moindre retenue, ni humilité, d’aucune sorte. Qu’importe que les  moyens soient illicites, fussent-ils adjectifs, ils  n’en  démordent pas et  n’en ont cure.    Ce qui compte  pour eux, c’est le résultat politique.  
Tout se tient en politique.  Ce n’est pas péjoratif, c’est un tabou, mais, une réalité qu’on ne saurait passer sous silence.  L’analphabétisme n’est pas synonyme de productivisme, politique, encore moins de patriotisme  en action.  Voilà une différence de taille avec les pays hautement développés qui accordent une importance capitale  à l’éducation, à la culture politique  et à l’instruction civique.
 Depuis les parodies d’indépendances de 60 à nos jours, presque toutes  nos prétendues élites de la platitude de servitude  nauséabonde, qui se sont transformées toutes en éternels  relais  nègres de service, ont capitulé servilement une par une par consentement réactionnaire, face à leurs responsabilités.
Personne ne peut  le nier. Le dernier locataire provisoire, maître du palais des féticheurs,  qui a été élu à défaut et par dépit  et dans des conditions  totalement exceptionnelles, inédites,  est pire  que  tout par ses attaches bien encordées  sur la françafrique, plus connue sous le nom de la mafiafrique, version franc-maçonnique, apocalyptique, aux multiples ramifications tentaculaires totalement obscures, telle une toile d’araignée.
Autrement dit, il est question de débattre publiquement  sur d’autres alternatives possibles, en  dehors des élections présidentielles, qui ne sont rien d’autres  que des rapines politiques, organisées pour les mêmes goinfrés des raccourcis peu traditionnels. Quand on veut, on peut. Rien n’est  impossible pour  un peuple  vaillant, déterminé, si celui -ci est bien  associé, renseigné sur la question nationale. C’est un devoir moral et  de patriotisme nationaliste.
Quoique l’on puisse dire, il faudrait que nous sortions des chantiers  battus et apporter du « sang neuf » pour mettre un terme définitif à la gérontocratie politique, monarchique, depuis 1960. C’est une question  de volonté politique,  de leaders  bien aptes, charismatiques, nationalistes, altruistes,  bien formés et de façon efficiente  à l’échelle  nationale  pour évoluer dans le bon sens, à l’instar des pays totalement  émergents, indépendants et libres  dans les actes qu’ils posent constamment.
Mais, ici, les pantins de service  préférant  s’accorder par leur bassesse, portent tous la corde d’esclave autour de leurs cous, en s’enchérissant eux-mêmes et honteusement, tandis que, hélas, la majorité de la population écrasée d’impôts,  vit dans la misère galopante, aggravée par le chômage endémique.  Il incombe que nous changions de fusil d’épaule. 
Tous les pays les pays les plus endettés de la planète, se trouvent exclusivement, en en Afrique  francophone, arrimée à la zone Franc-CFA, qu’on appelle colonies françaises d’Afrique depuis 1945.
 Soyons sérieux, et conséquents dans nos analyses ! Qu’on le veuille ou non, le seul choix catégorique, digne  du Sénégal et de l’Afrique, en général,  c’est de sortir de la monnaie  franc-CFA, qui n’est rien qu’une expansion française,  pour  relancer ses économies en récession.  Faut-il démanteler sur des bases voulues, en totale indépendance et toute en conscience, les basses militaires et les troupes coloniales d’occupation militaires  sur le sol africain et ses satellites entreprises étrangères, qui  agissent sans contrôle aucun, au cœur de l’Afrique, et  dont le but inavoué, consiste à corriger par la ruse, sa récession économique, assujettie au capitalisme outrancier mondialiste, interplanétaire international ?
Le Sénégal et l’Afrique sont  assis sur des ressources rares, inestimables, mais restent étrangement  les pays plus pauvres de la planète.
Un paradoxe qu’il faut  absolument corriger, sans demander l’avis de quelques puissances que ce soit, et  d’où qu’elles puisent venir.  Ce que la Grèce et l’Europe ne disposent pas dans leurs sous-sols, nous en avons  à gogo jusqu’à l’extinction du soleil.
 « Golo dou bay bamboune di doundé ». Nous devons en finir avec  cette pratique historique, hystérique de la  logique de la dépendance systématique  humiliante, dégradante, qui dure plus de 55 ans, depuis les indépendances autocratiques. Nous avons les ressources humaines nécessaires. Nos richesses ne servent qu’à alimenter les industries européennes. L’état du Sénégal ne dispose que de 10% de son propre pétrole, alors qu’Alou Sall, le flibustier, le  paresseux  par les largesses  décousues de son propre frère de lait,  en l’occurrence, Macky Sall , en dispose  indignement 30%. Un comble d’un népotisme outrageant.
Pourrions- nous inspirer de  l’histoire des Etats-Unis, la chine, la Russie, le brésil et l’Afrique du sud et d’autres ?  A défaut, tout ce que l’on fera,  ne  sera qu’un coup d’épée dans l’eau, et peine perdue.
De 60 à nos jours, tous les régimes présidentiels  qui  se sont  succédé jusqu’ici,  n’ont apporté  la moindre  preuve de transparence économique, politique, tant s’en faut.  Tous se valent et se servent goulûment des deniers de l’état, qu’ils partagent exclusivement avec leurs propres familles immédiates,  y compris leurs clans.
 Parlons donc  de  la prééminence  et  la prégnance du  statut d’immunité du président de la république !  Ce  foutoir de personnage, curieux,  centrale, incontournable,  bénéfice  d’une impunité,  dans les faits étables, nous laisse pantois, d’autant plus  qu’on ne peut rien  faire sans lui. 
Ahmadou Diop CPC

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